cle, je dis qu'il existe dans la base de l'atmosphère une couche atmosphérique
humide, qui varie dans sa hauteur et dans la quantité d’humidité qu'elle
contient, suivant la nature des lieux qu'elle domine, le vent qui soude, et la
saison où l'on se trouve.
L’eau que contient cette couche et à laquelle je donne le nom d'humidité
atmosphérique, y est disséminée à peu près également dans toutes les parties de
sa masse, mais dans une quantité décroissante de bas en haut jusqu'à la limite
supérieure de la couche dont il s'agit. Cette eau n'est point visible et ne
trouble point la transparence de l'air, parce que ses molécules sont toutes
isolées et séparées les unes des autres ; elle n'est point non plus dissoute
dans l'air, puisqu'elle agit sur l'hygromètre, et que tous les corps poreux s'en
saisissent ; enfin, elle n'est point non plus dans l'état d'un fluide élastique
et expansif, car elle n'offre aucun des phénomènes qui caractérisent l'eau
réduite en vapeurs, et surtout elle n'en présente pas l'instabilité, cette
vapeur ne pouvant se conserver dans son état, pas même pendant un quart-d'heure,
soit dans un vase quelconque qui ne seroit pas exposé au feu, soit dans la
nature.
La ligne de niveau de la couche humide de l'atmosphère, celle qui forme sa
limite supérieure, suit à-peu-près celle de la surface du globe, quelle que soit
la hauteur ou l'épaisseur de cette couche : en sorte qu'à mesure qu'elle arrive
dans la région des montagnes,
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