Les circonstances les plus favorables pour élever à une grande hauteur la limite
supérieure de la couche humide du l'atmosphère, sont les vents méridionaux ; la
présence de beaucoup de nuages qui empêchent que la lumière du soleil n'arrive à
la surface du globe, et ne vienne atténuer l’humidité atmosphérique, en
augmentant l'écartement ou l'isolement des particules d'eau qui la constituent ;
enfin, la fréquence des pluies qui entretient l'abondance des particules d'eau
de cette couche, en renouvelant pour ainsi dire le mouillement de l'air. Mais
les vents boréaux la modifient considérablement, en ce qu'ils élèvent aussi-tôt
le point de saturation de l'air ; ce qui fait qu'une grande partie de l'humidité
atmosphérique, sur-tout de celle qui est la plus élevée, se dissout dans l'air,
et ce qui abaisse fortement la limite supérieure de la couche humide, et la
rapproche de la surface de la terre. Aussi, dès lors les nuages inférieurs
cessant de plonger dans cette couche ne sont plus pluvieux, et ne peuvent le
devenir que par les suites de quelque grand dégroupement.
Dans certain temps de l'année, comme au printemps et vers la fin de l'été ou en
automne, la couche humide atteignant à une grande hauteur, on observe assez
souvent une réunion de deux causes, savoir : de l'immersion des nuages
inférieurs dans la couche humide, et en même temps du dégroupement des grands
nuages dont le groupement étoit commencé.
|
|