Cette réunion occasionne des phénomènes qui tiennent de l’une et de l'autre de
ces causes, et alors on a ce qu'on nomme les giboulées. J'y reviendrai avec
quelques détails dans un autre numéro de cet annuaire.
Invasion d'un vent boréal simple, comme de nord ou de nord est, succedant à
quelque courant plus méridional
Dès l'instant de l'invasion de ce nouveau courant d'air, les couches
atmosphériques se refroidissent, le point de saturation de l'air de ces couches
s'élève, les nuages se dissolvent dans la couche qui les charrie, les éclaircis
dans le ciel se multiplient et s'agrandissent : et le soir, ainsi que pendant la
nuit, le ciel est clair et l’atmosphère transparente.
Le lendemain, si ce vent boréal subsiste, on retrouve, à l'entrée du jour,
l'atmosphère transparente ; et si l'on est dans quelqu'une des belles saisons de
l'année, la terre montre qu'il est tombé une rosée abondante.
Une heure et demie après le lever du soleil, sa lumière ayant un peu raréfié
l'air des couches inférieures, a fait baisser son point de saturation. On voit
alors se former des nuages bas, d'abord rares et petits, ensuite plus gros et
plus nombreux.
Dans cette circonstance, si le vent boréal embrasse une grande partie de
l'épaisseur de la région des météores, et a un peu de force, le précipité formé
par l'influence de la lumière
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