même de la terre, l'unité génératrice de toutes les nouvelles mesures. En effet,
par ce moyen les mesures dont il s'agit ne sont point arbitraires, comme
l’étaient les anciennes, puisqu'elles sont prises dans la nature ; leur bâse
ensuite est solide et sans doute durable, c'est-à-dire susceptible d'être
retrouvée la même, si ce n'est dans tous les tems, du moins pendant une durée
d'une étendue immense et indéterminable ; car cette bâse est assujettie au sort
de la nature même ; en sorte qu'elle est aussi durable que peut l'être l’état du
globe que nous habitons (I).
(I) Il ne faut pas dire que le globe que nous habitons soit immuable : rien
assurément ne l'est dans la nature. Chaque corps quelconque, chaque masse,
quelle qu'elle soit, ne reste pas véritablement deux secondes de suite dans le
même état. Les quantités des mutations qui en résultent sont sans doute
imperceptibles et incalculables à l'homme dans les petites durées. Hé bien !
soit ; mais, comme dans les grandes durées elles seront proportionnellement plus
considérables, il viendra nécessairement un terme où ces quantités de mutations
seront importantes.
J'ai déjà fait voir, dans un Mémoire lu à l'institut national (le 21 pluviôse an
7), que dans tous les instans la surface du globe terrestre est modifiée
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