Cette unité génératrice de toutes les nouvelles mesures est précisément la
dix-millionieme partie d'un arc terrestre, compris de- [depuis]
par le mouvement des eaux ; que le bassin des mers, formé et conservé
principalement par l'influence de la lune, se déplace sans cesse, quoiqu'avec
une extrême lenteur, et qu'il a peut-être déjà fait plusieurs fois le tour du
globe ; enfin, que le centre de gravité du globe terrestre, constamment séparé
de son centre de forme, est assujetti à des déplacemens qui suivent ceux du
bassin des mers. Aussi, dans l'arc de méridien qu'on vient de mesurer en France
a-t-on remarqué, avec une extrême surprise, que les degrés de ce méridien ne
suivent pas, dans leur diminution, une marche réguliere et graduelle ; ce qui a
fait soupçonner des irrégularités dans la figure de la terre, dont on paraît
ignorer les causes, mais qui résultent évidemment de celles que j'ai indiquées.
J'ajouterai maintenant qu'en tout tems, une moitié entiere de la surface de
notre globe est frappée par la lumiere solaire ; que des faits bien constatés
prouvent que cette lumiere qui vient de frapper le globe terrestre, n'est pas en
totalité réfléchie et rejettée au-dehors, mais qu'elle est absorbée par
différens corps, qu'elle s'y fixe, et qu'enfin devenant partie constituante de
ces corps, elle augmente véritablement la masse des matieres qui composent le
globe que nous habitons. Or, si ce même globe s'accroît en masse, il s'accroît
sans doute aussi dans son volume et ses dimensions. Qu'importe que les quantités
de ces accroissemens ne puissent
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