dans certains temps, parce que nous manquons de faits à cet égard, et qu'on n'a
point fait les expériences qui pouvoient nous éclairer sur ce sujet, et qu'à
l'aide des ballons aërostatiques on pouvoit tenter. Cependant je soupçonne que
cette limite supérieure de la couche humide en question s'élève en certains
temps jusque dans le voisinage de la couche moyenne de la région des météores,
ou au moins jusqu'à sept ou huit cents toises, et que c'est elle qui rend
pluvieux les nuages qui s'abaissent et plongent dans son sein.
Il est remarquable que dans certaines circonstances, et souvent pendant une
durée de plusieurs jours, on voit tous les nuages inférieurs, même ceux qui sont
petits et peu épais, donner de la pluie à mesure qu'ils arrivent au-dessus de
nous, sans offrir les marques d'aucun dégroupement distinct ; ce sont des ondées
passagères et renaissantes, comme les giboulées, avec lesquelles on les
confond.
Je pense que ces nuages ne sont pluvieux que parce que leur base, ou certaines
de leurs parties plus abaissées, ou quelquefois leur masse entière, si elle est
médiocre, plongent dans la couche humide de la base de l'atmosphère. Alors les
vésicules de ces nuages qui se trouvent enfoncées dans cette couche, y
rencontrent des particules d'eau non dissoutes, qui se joignent aussi-tôt à
elles, les exposent à s'abaisser davantage, et les forcent bientôt à se réunir
en gouttelettes, qui tombent en pluie.
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