des mystères inexplicables. En effet, quoique nous suivions attentivement les
différens modes de reproduction observés, l’ordre des phénomènes qu’ils
présentent, et les conditions qu’ils exigent dans chaque cas particulier, il
s’écoulera peut-être bien du temps encore avant que nous puissions saisir le
vrai mécanisme qu’emploie la nature pour l’exécution de ces phénomènes.
Cependant nous sommes très-persuadé qu’il n’est pas hors de notre pouvoir d’y
parvenir.
Nous soumettant à la nécessité que nous imposent à ce sujet, comme à celui des
phénomènes de l’intelligence, nos moyens grossiers et très-bornés, voici ce que
nous pensons relativement à la reproduction des corps vivans.
Dans ceux de ces corps qui sont les plus simples en organisation, la nature
n’ayant pas encore eu les moyens d’établir des organes spéciaux pour des
fonctions particulières, la fécondation ne saurait s’opérer et n’y est pas
effectivement nécessaire. Dans ce cas, il n’existe aucun embryon ; et la
reproduction s’exécute par des séparations de parties qui ne font que s’étendre
en se développant, pour donner lieu à un corps nouveau, tout-à-fait semblable à
celui dont il provient. Dans ces séparations de parties, l’on comprend le mode
de scission du corps en deux portions
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