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LivresSystème analytique des connaissances positives de l’homme
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On sait que l’on distingue les rapports en généraux et en plus particuliers. Or, 
parmi ces derniers, on considère ceux de nature, de forme, de dimension, de 
solidité, de grandeur, de quantité, de ressemblance et de dissemblance ; et si 
l’on ajoute à ces objets les êtres observés et la considération des lois 
connues, ainsi que celle des objets de convention, on aura là tous les matériaux 
de nos pensées.
 

Ainsi, ne pouvant observer que des actes de la nature, que les lois qui 
régissent ces actes, que les produits de ces derniers, en un mot, que des corps 
et ce qui les concerne, tout ce qui provient immédiatement de la puissance 
suprême est incompréhensible pour nous, comme elle-même l’est à notre égard. 
Créer, ou de rien faire quelque chose, est donc une idée que nous ne saurions 
concevoir, parce que dans tout ce que nous pouvons connaître, nous ne trouvons 
aucun modèle qui la représente. DIEU seul peut donc créer, tandis que la nature 
ne peut que produire. Nous devons supposer que, dans ses créations, la Divinité 
n’est obligée à l’emploi d’aucun temps, au lieu que la nature ne saurait rien 
exécuter qu’à l’aide d’une durée quelconque. 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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