celle des actes de l’intelligence, que ce système, dis-je, se compose d’une
multitude innombrable de parties qui, de tous les points du corps, viennent
toutes se réunir à un foyer commun, et qu’il forme un tout bien lié, qui s’étend
partout, embrasse le corps entier, et semble se confondre avec lui. Or, ce tout,
animé par la vie, et dont tous les points des parties contenantes sont
irritables, recevant quelque part une impression quelconque, la partage
aussitôt, et dans l’instant même en rapporte le maximum en un lieu particulier
où il constitue l’acte du sentiment. Si ce maximum d’impressions aboutit à
l’extrémité d’un ou de plusieurs nerfs, le phénomène de la sensation est
aussitôt produit ; si, au contraire, c’est au foyer commun que se termine ce
même maximum, c’est alors un acte du sentiment intérieur qui s’exécute. De part
et d’autre, l’effet produit se manifeste toujours dans le lieu primairement
affecté. Nous allons bientôt développer ces considérations.
Relativement aux idées que l’on voudra se faire des objets dont je traite,
chacun maintenant pourra choisir à son gré. Ceux que la paresse, ou une
dissipation habituelle, ou une légèreté d’esprit, rend peu propres à des
observations sui-vies et à la méditation, pourront trouver plus
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