jusqu’à celui qui est le plus éminent et qui cause une douleur extrême.
A ce sujet, que de citations ne pourrais-je pas faire ! quelle extension ne
pourrai-je pas donner aux développemens des faits qui nous montrent que la
sensation qui, dans ses degrés inférieurs, peut nous être agréable, et nous
procurer ce que nous nommons plaisir, peut aussi, à mesure qu’elle acquiert de
la véhémence, produire en nous un mal-être, nous causer de la douleur, enfin,
nous en faire ressentir d’une violence presque insupportable ! Cette vue,
fertile en considérations curieuses, intéressantes, importantes même, à l’égard
de l’extrême voisinage du plaisir physique au mal-être, et quelquefois à la
douleur, vue sur laquelle on peut présenter tant de réflexions utiles, n’est
point ici mon objet : ainsi je reviens à mon analyse succincte des phénomènes de
la sensation générale.
Sous le rapport de la continuité d’exécution de phénomènes, pendant le cours
entier de la vie de l’individu, et sous celui de leur exécution momentanée et
circonstancielle, je les distingue en deux sortes, savoir :
1°. La sensation permanente ;
2°. La sensation circonstancielle.
L’une et l’autre paraissent être des phénomè- [phénomènes]
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