timent intérieur, ils le sont aussi, par conséquent, de celui de leur existence,
comme les végétaux, et l’instinct est entièrement nul pour eux.
Or, puisque l’instinct n’est qu’un produit du sentiment intérieur, il était donc
nécessaire, avant tout, de se former une juste idée de ce dernier, pour parvenir
à reconnaître la nature et la puissance de la singulière source d’actions qu’il
constitue. Je compléterai, en quelque sorte, les idées essentielles qu’il
convient de se former de ce même sentiment, en disant ici un mot de chacun de
ses produits.
Effectivement, trois sortes de produits appar-tiennent au sentiment intérieur,
savoir 1°. l’instinct, puissance qui fait agir, et que je crois avoir
suffisamment caractérisée ; 2°. les penchans naturels qui existent en même temps
que l’individu, mais que le sentiment intérieur seul développe, lorsque les
circonstances dans lesquelles l’individu se rencontre y sont favorables ; 3°.
les sentimens particuliers que chaque individu a pu se former ou éprouver dans
le cours de sa vie.
Dans les considérations très-resserrées que j’ai exposées à l’article homme,
j’ai déjà indiqué ces trois sortes de produits du sentiment intérieur ; ici, je
vais exprimer succinctement ma pensée
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