ment physiques, et que ce sont des produits réels de la puissance de la nature.
Or, considérer l’attention, les idées et les jugemens comme des objets
métaphysiques, serait la même chose que si l’on regardait les sensations, le
sentiment inté-rieur, le mouvement musculaire, les phénomènes de l’irritabilité,
etc., comme des objets pareillement métaphysiques. Ces erreurs seraient d’autant
plus manifestes, qu’il est certain que rien de ce qui est hors de la nature, de
ce qui est indépendant de son pouvoir, ne peut être soumis à l’observation.
Si l’on examine chacune des quatre sortes de facultés qui appartiennent à
l’intelligence, et si on les considère au moins dans leurs principaux détails,
on reconnaîtra :
1°. Que l’attention n’est, à l’intelligence, qu’un acte préparatoire, excité par
le sentiment intérieur, qui met l’organe en état d’exécuter chacune ou telle de
ses fonctions, et sans lequel aucune de ces dernières ne pourrait avoir lieu.
Elle est, en effet, une condition de rigueur, un véritable sine qua non de tout
acte intellectuel. Ainsi, quoique les actes d’attention ne s’exécutent que dans
l’organe de l’intelligence, leur exécution appartient au sentiment intérieur ;
car c’est lui qui excite dans l’organe où se forment les
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