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LivresSystème analytique des connaissances positives de l’homme
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gence ; et, en effet, dans tous ces actes, ce sont toujours les idées qui sont 
le sujet ou les matériaux des opérations qui les constituent.
 

Le second de ces principes avait été reconnu par les anciens, et se trouve 
parfaitement exprimé par cet axiome dont Locke ensuite nous a montré le 
fondement ; savoir : qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait été 
auparavant dans la sensation.
 

II s'ensuit que toute idée doit se résoudre, en dernière analyse, en une 
représentation sensible, c'est-à-dire, qu'on doit toujours en trouver la source 
dans une sensation. On n'en connaît, effectivement, aucune qui ait une source 
différente ; ce que je crois avoir prouvé dans ma Philosophie zoologique (vol. 
2, pag. 411 ), où j'ai montré que l'imagination de l'homme, quoiqu'elle paraisse 
en quelque sorte sans bornes, ne pouvait créer une seule idée sans employer, 
comme matériaux, quelques-unes de celles obtenues par la sensation, ou en 
d'autres termes, sans modifier ou transformer arbitrairement quelques-unes de 
celles que les sens lui ont procurées. Voyez, dans l'Introduction de l'Histoire 
nat. des animaux sans vertèbres (vol.2 ; pag. 336) ce qui concerne le champ de 
l'imagination. 

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