quefois contradictoires, sont toujours bons, justes et utiles à considérer.
Partageant donc le sentiment de l’homme célèbre que je viens de citer, du plus
profond de nos moralistes, j’ose dire que de toutes nos connaissances, la plus
utile pour nous est celle de la nature, celle de ses lois, en un mot, de sa
marche dans chaque sorte de circonstances. Aussi peut-on assurer que chaque
individu de l’espèce humaine fournit sa carrière plus ou moins complètement,
plus ou moins heureusement, selon que la direction qu’il donne à ses actions se
trouve plus ou moins conforme aux lois de la nature, selon qu’il s’en éloigne
plus ou moins et selon qu’il tire un parti plus ou moins avantageux de tous les
objets qui sont en relation avec lui, ou qui peuvent le servir. Ce sont là, je
crois, les vérités les plus importantes pour nous, celles qui doivent plus que
toute autre attirer notre attention et même la fixer.
D’après les considérations qui viennent d’être exposées, et les réflexions qui
les accompagnent, je conclus :
1°.Que, pour l’homme, la plus utile des connaissances est celle de la nature,
considérée sous tous ses rapports ;
2°.Que, conséquemment, la plus importante
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