chent la vérité de bonne-foi, puissent suffisamment m'entendre ; et dans ce cas,
j'aurai rempli la tâche qui m'a été imposée par les circonstances, si j'ai pu
suggérer quelques idées avantageuses aux progrès des sciences physiques, et
sur-tout si j'ai contribué à modérer la précipitation avec laquelle on s'efforce
tous les jours, pour soutenir les hypothèses qu'on a établies, de former des
suppositions (1) qu'on
(1) 1°. Les chymistes pneumatiques (confondant les effets de l'aggrégation avec
ceux de la combinaison), disent qu'un composé peut être formé de l'union de
plusieurs autres composés toujours existans.
2°. Les mêmes chymistes pensent que toutes les combinaisons particulières qu'ils
obtiennent, en altérant des composés sur lesquels ils opèrent, existoient toutes
formées dans les composés d'où elles proviennent.
3°. Ces mêmes chymistes supposent que la matière a une tendance à la
combinaison, tendance qu'ils disent se manifester principalement dans les
substances salines. Et quoiqu'ils n'aient jamais obtenu de combinaisons
particulières qu'en détruisant ou en altérant des composés préexistans, et qu'en
effet ils n'aient jamais pu combiner directement plusieurs matières simples
ensemble, ils disent cependant qu'ils peuvent former des combinaisons.
On verra par ce qui va suivre, combien ces supposi- [suppositions]
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