tion animale rentrent dans l'ordre général des faits physiques dont les causes
sont susceptibles d'être reconnues.
La considération des idées dominantes, de leur source, de leur pouvoir, de la
presque impossibilité de les changer ou de les anéantir dans les individus en
qui diverses circonstances de situation les ont développées, étant réunie à
celle des penchans qui ont pu s'accroître en eux, présente l'objet le plus
important à suivre pour arriver à la connoissance des principales causes de la
plupart des actions des hommes ; pour expliquer pourquoi tel individu, selon sa
position dans la société et son degré d'intelligence, est tel qu'on l'observe ;
enfin pour déterminer, jusqu'à un certain point, ce que sera tel autre,
lorsqu'il se trouvera dans telle circonstance.
Tous les hommes ont généralement les mêmes penchans ; mais ces penchans ne se
développent point également dans chacun d'eux ; les différences qui se trouvent
dans la situation particulière des individus, ainsi que celles de leur état
physique, en apportant de grandes dans les penchans qui peuvent se développer en
eux.
Les causes très-puissantes que je viens de citer, et jusqu'à présent à peu près
ignorées, parce qu'elles ne furent point prises en considération, constituent
l'important mystère de la source des actions des hommes ; mystère qui fut
toujours impénétrable à la pensée des philosophes et des plus profonds
moralistes, puisque aucun d'eux ne sut le découvrir. Voyez les mots HABITUDE,
INTELLIGENCE, JUGEMENT.
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