à-dire une immense étendue de terre hors des eaux formant la plus grande partie
de l'ancien continent. Les circonstances relatives aux courans d'air qui nous
arrivent de l'occident sont donc fort différentes de celles qui concernent les
vents orientaux que nous éprouvons de temps à autre.
Néanmoins l'état de choses qui en résulte n'est pas général, et n'a de fondement
que pour l'Europe et les pays qui se trouvent dans une position analogue à la
sienne ; car il tient évidemment à la situation géographique de cette partie de
l'ancien continent.
La Tartarie chinoise et toute la moitié boréale de la Chine, quoiqu'à-peu-près
sous les mêmes parallèles que l'Europe, se trouvent dans des circonstances
opposées, puisqu'à l'orient de ces pays se trouve l'Océan pacifique, et que la
vaste étendue de l'Asie est principalement située à leur occident. Aussi, il y a
apparence que les vents orientaux sont pour la Tartarie chinoise et la Chine
boréale, des vents humides, et que les vents occidentaux y amènent la sécheresse
de l'air, ce qui seroit contraire à ce qu'on observe en Europe.
Voici, à ce sujet, le fait remarquable que j'ai observé et qui me paroît mériter
notre attention.
L'atmosphère qui domine l'Océan Atlantique a, dans ses déplacemens, un penchant
singulier à se verser sur l'Europe, et y réussit long-temps de suite dans
différens temps
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