trouve possible, et en même temps utile, de former des probabilités, et de
continuer à les proposer ; parce que, quelque foibles qu'elles soient encore, je
suis convaincu qu'elles peuvent, avec le temps, et à l’aide d'une attention
continuelle donnée aux faits recueillis, deve-nir graduellement plus grandes
parce qu'en excitant les observateurs à considérer sans cesse les faits
météorologiques et les circons-tances qui les accompagnent, elles peuvent les
mettre dans le cas de découvrir eux-mêmes les moyens d'en établir de plus
fondées ; parce qu'enfin elles serviront au moins à faire juger si les
probabilités proposées reçoivent réelle-ment quelqu'amélioration, ou s'il est
constant que l'étude la plus suivie des faits n'opère au-cun progrès dans l'état
de nos connoissances à leur égard.
A l'exception des hommes qui ont la foiblesse de vouloir nuire à toute
entreprise utile qu'ils n'ont pas faite, et qui, par cette raison, s'obstineront
à les qualifier de prédictions, les hommes raisonnables ne verront en elles que
ce qu'elles sont réellement, c'est-à-dire que de simples Probabilités, et
conséquemment que des efforts pour lier les faits à une théorie quelconque, et
qui, par leur constance, peuvent obtenir des succès avantageux.
A l'avenir, je ne reviendrai plus sur cet objet, mon but maintenant étant
suffisamment connu : on pourra m'entraver dans ma marche, mais on ne m'en
détournera pas.
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