parler, sont moins concordans entre eux dans les différens points de la France,
quoiqu'ils le soient assez souvent.
L'étendue des mouvemens barométriques est plus grande dans les parties boréales
de la France, et graduellement moindre dans ses régions méridionales. Enfin, les
grands abaissemens barométriques sont généralement plus considérables dans
l'hiver ou la mauvaise saison, que dans l'été.
Ces faits sont certains et attestés par les observations que la correspondance
météorologique nous a fait connoître. Or, comme il est constant que les grands
mouvemens du baromètre sont communs à toute la France, et qu'ils sont analogues,
quoique variant en intensité, selon les différentes latitudes des lieux ; il
paroît que ces mêmes mouvemens tiennent à quelque cause ou influence générale
qui les produit, et sur laquelle les localités n'opèrent que de simples
modifications qu'on peut négliger dans la recherche de la cause ou influence
dont il est question. V. ANNUAIRE MÉTÉOROLOGIQUE, n° 4, pag. 136.
Outre les faits relatifs à l'admirable concordance des grandes variations du
baromètre, dans toute l'étendue de la France, que la correspondance en question
nous fit connoître, on en peut citer beaucoup d'autres obtenus par cette voie,
et probablement on en auroit davantage encore et de plus en plus constatés, si
cet utile établissement eût été conservé. Enfin, s'il eût été continué, et ses
produits successivement publiés, qui est-ce qui nous assureroit que, maintenant,
des établissemens semblables ou analogues ne seroient pas institués, soit à
Berlin, soit à Vienne, soit à Londres ou à Edimbourg, soit même à Pétersbourg ou
à Moscou, ou peut-être dans ces différens lieux à la fois ? Et dans le cas où
ces établissemens communiqueroient entre eux, ne fût-ce que par la voie de
l'impression, quel foyer de lumière n'en jailliroit-il pas sur un sujet dont la
connoissance est si importante !
Ce qui a eu lieu à l'égard de l'auteur, concernant son étude
de la météorologie.
Relativement à toute science quelconque, c'est uniquement du concours de
beaucoup d'hommes qui se sont livrés à son étude, qu'elle a pu obtenir des
bases, des principes, en un mot, une philosophie qui lui permettent de faire des
progrès. Celle qui seroit réduite à ne compter qu'un seul individu qui s'en
seroit occupé, n'auroit jamais d'existence, quel qu'eût pu être cet individu ;
car, pour que les principes qu'il auroit posés à son égard soient reconnus, il
faudroit que d'autres s'en fussent aussi occupés.
La météorologie est encore plus exigeante à ce sujet, que
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