CHAPITRE II. DU FLUIDE NERVEUX.
Une matière subtile, remarquable par la célérité de ses mouvemens, et qu' on
néglige de considérer, parce qu' il n' est pas en notre pouvoir de l' observer
directement nous-mêmes, de nous la procurer, et de la soumettre à nos
expériences ; cette matière, dis-je, est l'agent le plus singulier, et en même
temps l' instrument le plus admirable que puisse employer la nature pour
produire le mouvement musculaire, le sentiment, les émotions intérieures, les
idées, et les actes d' intelligence dont quantité d' animaux sont susceptibles.
Or, comme il nous est possible de connoître cette matière par les effets qu'
elle produit, il importe que nous la prenions en considération, dès le
commencement de la troisième partie de cet ouvrage ; car le fluide qu' elle
constitue étant le seul qui soit capable d' opérer les phénomènes qui excitent
tant notre admiration, si nous refusons de reconnoître son existence et ses
facultés, il nous faudra donc abandonner toute recherche sur les causes
physiques de ces phénomènes,
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