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je me trouvais, arrivait à moi à travers la masse du sol, me pénétrait, et 
occasionnait en moi une sensation sourde et particulière très-distincte de celle 
que le bruit qui se propageait à travers l'air, vint opérer sur mon ouïe. Je 
suis convaincu que l'air commun était incapable de produire de semblables effets 
; car quelles que soient les ondulations ou les vibrations qu'on pourrait 
supposer s'être alors formées dans sa masse, elles ne pourraient s'être 
propagées à travers le sol à la distance d'environ cinq kilomètres (plus d'une 
lieue), où je me trouvais, avec la célérité et la force que je remarquai dans 
cette circonstance. J'eus donc occasion de me convaincre que la commotion (1) 
que j'éprouvai 

(1) La commotion que je ressentis à une aussi grande distance du lieu de son 
origine, n'était pas, comme on pourrait le croire, le résultat d'une compression 
successive des parties du sol comprises entre le lieu où j’étais et celui où se 
faisait l'explosion ; car on sait que l’effet de la compression est 
non-seulement proportionnel au degré de force avec lequel agit le corps 
comprimant, mais aussi au degré de compressibilité du corps comprimé ; en sorte 
qu'une masse sera d'autant plus comprimée par la force comprimante, que ses 
parties seront moins dures et plus susceptibles de céder à la compression. Ce 
n'est assurément pas la masse terreuse et pier- [pierreuse] 

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