des mers, qui est forcé de les recevoir, d'après les considérations exposées
dans ce chapitre, on peut maintenaant [sic] conclure que ce comblement est
impossible.
Il l'est d'abord, parce la masse des eaux marines recevant, de la part de la
lune et même du soleil, un mouvement de balancement perpétuel, recreuse
continuellement son bassin, et rejette sur ses bords toutes les matières qui
tendaient à le remplir.
Il l'est ensuite, parce que ces mêmes eaux des mers, dans leur rotation commune
avec les autres parties du globe, éprouvant, de la part des mêmes astres, une
influence qui les retarde, en acquièrent un mouvement particulier d'orient en
occident, qui, par sa continuité, déplace peu à peu leur bassin, et lui fait
parcourir successivement tous les points de la surface de la terre. Le fondement
de ces intéressantes considérations va recevoir un nouveau jour dans le chapitre
qui suit.
On voit donc maintenant pourquoi la mer a constamment un bassin et des limites
qui la contiennent et la séparent des parties sèches de la surface du globe,
toujours en saillie au dessus d'elle ; et l'on sait que c'est principalement à
l’influence du satellite de la terre que la cause de ces faits doit être
rapportée.
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