Home Quick search by word (titles and texts)
LivresHydrogéologie
Page browser
|<  << Page : 92 >> >|
tent ; on forme malgré soi une multitude de suppositions qui deviennent 
nécessaires dès qu'on a perdu de vue les grands principes qui y sont relatifs, 
et l'habitude de tout rapporter à ces suppositions fait bientôt oublier ce 
qu'elles sont elles-mêmes, et nous les fait regarder comme des vérités 
démontrées ; ce qui arrête plus le vrai progrès des sciences, que si l'on avait 
totalement cessé de les cultiver.
 

Je le dis avec peine, et je ne le fais que parce que cela est relatif aux objets 
dont je dois traiter dans ce chapitre ; je crois qu'il est une branche des 
sciences physiques que les savans modernes ont inconsidérément jetée dans un 
dédale semblable de principes compliqués, adaptés à un nombre infini de petits 
faits qui ne méritent point d'être considérés isolement. La complication 
croissante de ces principes me parait sans terme, et déjà elle a réduit cette 
branche de nos connaissances à être l'unique domaine d'un petit nombre d'hommes 
qui se complaisent dans la considération de ces minutieux objets.
 

Sans doute les savans dont je parle ont cru bien faire, et même ils restent 
persuadés que leur marche est la seule qui soit utile à l’avancement de la 
science. Ainsi, se confiant 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
CMS : ICEberg-DB v3.0, © 1999-2006, CNRS/CRHST-Stéphane Pouyllau.