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Que l'on pèse bien cette considération, et l'on sentira l'inutilité qu'il y a, 
le tort même qu'on a de saisir toutes les nuances que les matières composées 
peuvent offrir, soit dans leur état de combinaison, soit dans les proportions de 
leurs principes, pour les présenter comme autant de matières particulières que 
l'on suppose exister essentiellement dans la Nature, tandis qu'elles ne sont 
réellement que le résultat des altérations que d'autres matières ont été dans le 
cas de subir.
 

Qui peut assigner le terme de tant de nuances, et entreprendre de les saisir 
toutes séparément ? Et quand même on y pourrait parvenir, quelle utilité en 
résulterait-il, soit pour la science, soit pour les besoins ou pour l'avantage 
de l'homme ?
 

Le principe qui nous apprend ce que toute matière composée peut devenir et 
présenter dans tous les cas possibles, vaut mieux lui seul, à tous égards, que 
toutes les connais- [connaissances] 

dans leur composition, telles que le soufre, certains sels, etc. on connaît 
déjà, et l’on trouvera encore des procédés pour les détruire et pour les 
réformer à volonté ; mais cette faculté de l’art est bornée aux objets 
particuliers d'une composition très-peu compliquée, et jamais elle ne s'étendra 
aux productions immédiates ni prochaines des corps vivans. 

© 2000-2006, CNRS-Centre Alexandre Koyré, histoire des sciences et des techniques, UMR 8560. Directeur de publication : Pietro Corsi - version du site : 4.5.1
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