cation sont d’autant plus nombreux et d’autant plus faciles, que les animaux ont
une organisation plus simple.
Voilà ce qu’il est bien important de remarquer, et ce qui peut jeter un grand
jour sur la marche de la nature et sur le fondement des vues que je viens
d’exposer.
Comparez les moyens de multiplication de l’éléphant ou du cheval avec ceux de la
poule ou du pigeon, ceux de la baleine avec ceux de la carpe ; comparez ensuite
les moyens de multiplication des animaux à vertèbres avec ceux des animaux
invertébrés ; enfin, parmi ces derniers, comparez les moyens dont il s’agit,
qu’on observe dans les mollusques avec ceux des polypes, en vous rappelant que
ceux-ci, outre leur gemmation continuelle qui les multiplie sans cesse, ont
toutes leurs parties susceptibles de former autant de polypes semblables
lorsqu’on les coupe, c’est-à-dire, lorsqu’on les sépare de l’individu par des
sections, et vous verrez l’énorme différence de ces moyens considérés dans les
différens animaux que je viens de citer. Vous verrez que la faculté de se
multiplier s’accroît en raison de la plus grande simplicité de l’organisation.
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