Vous verrez qu’il en est de même de la faculté de régénérer les parties
tronquées ; car si vous coupez la patte ou la queue d’un chien, elle ne
repoussera pas, et si vous coupez la patte d’une écrevisse elle repoussera bien
plus, si vous coupez les rayons d’une étoile-de-mer, non-seulement ils
repousseront, mais en outre chaque rayon coupé redeviendra une étoile-de-mer
complette, ce dont j’ai acquis la preuve.
Si vous considérez l’irritabilité, vous remarquerez qu’elle suit en général la
même loi ; car, après avoir coupé la tête ou la gorge d’un mouton ou de tout
autre mammifère, l’irritabilité de sa chair ou de son coeur ne se conserve que
peu d’heures après la mort de l’individu et j’ai vu, vingt-quatre heures après
avoir ouvert une grenouille, et lui avoir arraché le coeur et les entrailles, ce
coeur séparé être encore irritable (1).
Qui ne connoît la longue durée des mouvemens des parties d’une anguille coupée
par morceaux?
Dans les animaux sans vertèbres, les moin- [moindres]
(1) Ce fait, dont j’ai été témoin, fut démontré aux leçons d’Anatomie comparée
de Vic-d'Azyr.
|