dres contacts sur les parties molles ou non recouvertes des corps durs,
présentent le phénomène d’une sensibilité exquise. Mais dans ces animaux,
sur-tout dans ceux dont l’organisation se trouve plus simplifiée, le phénomène
que je viens de citer tient plus de l’irritabilité que du sentiment.
Ceux qui, pour faire des collections d’insectes, sont dans l’usage de piquer ces
animaux et de les fixer avec des épingles, ont pu s‘appercevoir qu’après l’effet
instantané de la piqûre, l’animal vit assez long-temps, et ne paroît nullement
souffrir.
Jugez de l’étendue de l’irritabilité que produit l’orgasme entretenue par les
fluides environnans, si vous la considérez dans les animaux que je vais citer.
J’ai vu une larve du grand paon (Bombix pavonia), que le cit. Dufresne,
aide-naturaliste du Muséum, avoit entièrement vidée, dont il avoit enlevé tous
les viscères, et qu’il avoit ensuite recousue, se promener encore vingt-quatre
heures après cette opération, comme si elle étoit bien portante. Trente heures
après, elle avoit encore la faculté de se mouvoir.
Que l’on trouve un exemple semblable
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